Charpente : entretien, préservation et protection

Entretien, préservation et protection de la charpente pour Toiture Ile de France à Meudon 92

La préservation et la protection de la charpente sont essentielles pour assurer la durabilité de votre habitat. Contrairement aux charpentes en métal ou en béton, les charpentes en bois sont vulnérables aux attaques d'insectes et aux infiltrations d'eau. Il est donc important de les entretenir régulièrement !

Qu'elle soit récente ou ancienne, votre charpente en bois doit faire l'objet d'inspections régulières afin de vérifier si elle est en mesure de supporter le poids de la couverture.

Les constructions récentes utilisent généralement du bois de charpente traité en usine, mais cette protection n'est pas éternelle. Les charpentes anciennes, quant à elles, peuvent ne jamais avoir été traitées, ou avoir perdu leur protection au fil du temps. Malheureusement, la charpente n'est pas toujours visible, ce qui conduit parfois à négliger son inspection. Pourtant, elle est exposée à de réelles menaces.

Si vous possédez une charpente en bois, quelle que soit son âge, il est crucial de l'entretenir régulièrement pour lutter contre les ennemis du bois, tels que les insectes à larves xylophages et les champignons lignivores.

Ce suivi régulier revêt une importance particulière, car en plus de garantir votre confort et votre protection, il est nécessaire en cas de vente de votre maison. En effet, un diagnostic peut révéler la présence d'organismes nuisibles. La découverte d'insectes nuisibles, notamment les termites, entraîne une obligation de déclaration auprès de la mairie.

Commençons par comprendre que le type de bois utilisé conditionne en partie la menace potentielle pour la charpente.

Pour les éléments principaux de la charpente, on utilise généralement du pin sylvestre, du pin maritime, du peuplier, du sapin de Douglas, de l'orme ou encore de l'épicéa. Les chevrons et les clivages sont réalisés en sapin, en châtaigner ou en peuplier. En ce qui concerne le chevillage, différentes essences telles que l'acacia ou le frêne sont utilisées.

Il convient également de noter que les menaces parasitaires peuvent varier selon les régions.

Les charpentes sont exposées à deux types de menaces principales : les insectes et les champignons, qui attaquent non seulement la charpente, mais également tous les composants en bois tels que les parquets et les boiseries.

Les insectes xylophages se nourrissent de la cellulose du bois, creusant des galeries et tapissant parfois les parois de sécrétions cimentières. Leur détection peut être plus ou moins difficile selon les cas.

Les larves du capricorne, du lyctus, du sirex et de la vrillette sont relativement faciles à repérer. Ces vers blancs, de tailles variables, vivent pendant de nombreuses années (contrairement à l'insecte lui-même) et indiquent leur présence par l'apparition de trous à la surface du bois ou par l'émission de sciure.

Dans certains cas, on peut les détecter grâce au bruit qu'ils produisent lorsqu'ils travaillent. En appliquant un stéthoscope sur les bois de charpente, leur présence peut être facilement identifiée.

Chacun de ces insectes a ses préférences : le capricorne affectionne particulièrement les résineux, le lyctus préfère les feuillus ou les bois tropicaux, tandis que la vrillette est plus "universelle". Quant au termite, il est présent partout, attaquant en premier lieu les parties les plus tendres du bois.

Le termite est un cas particulier, car son action est très discrète. Cet insecte vit dans le sol, au sein d'une termitière, et non dans le bois lui-même, à l'instar des fourmilières. Originaire d'Afrique, il s'est répandu dans une grande partie de la France, en particulier dans la région parisienne et certains arrondissements de Paris. Cependant, il se développe moins bien dans les régions froides.

Le termite est capable de traverser les murs par toutes sortes de fissures pour s'attaquer à tous les bois de construction, à quelques exceptions près. Sa présence est difficile à détecter, car il ne crée que très peu de trous et ne produit pas de sciure. Généralement, lorsque les premiers signes de dommages sont visibles, l'infestation est déjà très avancée et les dégâts sont considérables.

Les champignons lignivores constituent l'autre grand ennemi des charpentes. Ils se développent plus facilement dans des conditions confinées et humides, comme dans un isolant légèrement humide.

Avant d'envisager un traitement curatif, il est essentiel de comprendre pourquoi et où le champignon s'est développé, afin de l'éliminer à la source. Sinon, les reprises après traitement seront plus fréquentes.

Plusieurs champignons apprécient le bois en œuvre, tels que le mérule, le coniophore des caves, le lenzite des poutres et le polypore des caves. Ils provoquent une décomposition du bois en profondeur, rendant certaines parties molles comme de la mie de pain, et donc sans résistance mécanique.

Avant de déterminer le traitement approprié, il est nécessaire de vérifier la présence d'une éventuelle menace et d'en identifier les causes.

Dans tous les cas, un diagnostic précis nécessite une connaissance approfondie des insectes, de leur mode d'attaque du bois et de leurs conditions de développement. Faire appel à des professionnels compétents, capables de fournir une garantie, est donc indispensable.

Pour effectuer une inspection préliminaire avant l'intervention d'un professionnel, vous pouvez :

• Rechercher des traces de sciure près de la charpente, dans les angles ou aux jonctions des pièces de bois.
• Effectuer un sondage à l'aide d'un outil pointu, comme un couteau ou un tournevis, pour vérifier la résistance du bois à la pression et s'assurer que la pointe ne s'enfonce pas de plus d'un ou deux millimètres.
• Si vous repérez visuellement des traces blanches et circulaires, il peut s'agir des spores d'un champignon. Pour évaluer l'ampleur de la propagation, réalisez un léger ponçage pour l'éliminer avant le traitement.

Il existe deux types de traitements contre les insectes xylophages : préventif et curatif. Dans tous les cas, il est recommandé d'utiliser des produits certifiés.

Le traitement préventif est recommandé si votre charpente est ancienne et n'a jamais été traitée, ou si toute trace de traitement a disparu. Si votre charpente a plus de cinq ans, il est préférable d'appliquer un traitement préventif.

Des traitements spécialisés peuvent être réalisés par des professionnels, qui permettent également de prévenir les champignons. Il est important de choisir des produits certifiés par le FCBA et de faire appel à une entreprise certifiée Qualibat (n°1522, 1523 ou 1532) ou FCBA pour garantir la sécurité.

Le traitement curatif est plus délicat, car il nécessite de préalablement éliminer les parties abîmées du bois et de vérifier qu'il ne reste rien qui puisse compromettre la solidité de la structure.

Cette opération peut être complexe, notamment s'il faut enlever une épaisseur d'isolant qui entoure le bois. Le "bûchage" consiste à retrouver du bois sain en le nettoyant soigneusement. Ensuite, un traitement par badigeonnage, pulvérisation (généralement deux applications) ou injection est appliqué. L'injection implique la création de trous profonds pour introduire le produit insecticide.

Il est important de noter que les produits utilisés pour le traitement ne sont pas sans danger, certains pouvant être agressifs pour la peau ou les voies respiratoires, voire inflammables.

Dans tous les cas, il est indispensable de faire appel à un professionnel compétent pour ce type d'intervention. Cela est d'autant plus important en cas d'infestation par les termites, car toute la construction peut être affectée.

En milieu urbain, les interactions entre les maisons voisines peuvent conduire au traitement de plusieurs bâtiments. Étant donné que les termites se propagent à partir du sol où se trouve la termitière, le traitement implique également le traitement des fondations.